
Cette année, l’association Dons Solidaires
publie la 5ème édition de son baromètre « Hygiène &
Précarité en France », réalisé par l’IFOP. Depuis 2019, cette étude met en
lumière la progression de la précarité hygiénique en France.
La précarité
hygiénique s'installe à un niveau critique
Les résultats 2025 sont sans appel : malgré un ralentissement de l’inflation, près d’un Français sur deux se sent toujours vulnérable économiquement, avec un impact direct sur l’achat de produits d’hygiène. Dans ce contexte de fins de mois difficiles, la précarité hygiénique s’est enracinée et touche un nombre croissant de foyers.
- 47 % des Français limitent désormais leurs achats de produits d’hygiène pour des raisons budgétaires . Les moins de 35 ans sont les plus touchés (62 %), et le phénomène atteint un niveau record chez les personnes en situation de pauvreté (71 %).
- Plus préoccupant encore, 17 % des Français ont déjà dû choisir entre acheter de la nourriture ou des produits d’hygiène, soit plus de 8 millions de personnes confrontées à ce dilemme. Ce chiffre grimpe à 25 % chez les jeunes et 39 % chez les plus précaires.
Les catégories pauvres, les jeunes et les familles monoparentales sont les premiers concernés par ces privations, où les chiffres atteignent souvent le double de la moyenne nationale.
- 40 % des personnes en situation de pauvreté rationnent le papier toilette (+18 pts vs moyenne nationale)
- 34 % espacent le lavage des cheveux (+19 pts vs moyenne nationale)
- 41 % des familles monoparentales contrôlent la consommation de gel douche de leurs enfants (+11 pts vs moyenne nationale).

En faisant un
don de
1€
à Dons Solidaires,
vous offrez
1 mois de lessive
à une famille en précarité
- Françoise, au chômage, 63 ans, 3 enfants majeurs : « On fait avec les moyens du bord, on utilise du shampooing pour se laver le corps ou inversement du gel douche pour la tête [...] et je fais rarement des lessives, je mets les vêtements à aérer pour éviter qu’il y ait des odeurs ».
Les parents de jeunes enfants ne sont pas en reste : à l’arrivée d’un bébé, les dépenses des foyers augmentent. Et lorsque la situation économique se dégrade, les bébés deviennent alors des victimes invisibles de la précarité hygiénique.
- Molly, 30 ans, maman de 3 enfants dont des jumeaux de 3 ans : « Mes fils mettent encore des couches la nuit, si au réveil la couche est sèche je la mets de côté pour leur remettre le lendemain ».
La précarité menstruelle reste un phénomène de grande ampleur s’ancrant à un niveau élevé : 2,9 millions de femmes manquent régulièrement de protections périodiques pour elle ou pour leur fille, faute de moyens. Les femmes n’ont d’autres choix que de trouver de quoi se protéger pendant leurs règles, parfois au détriment de leur santé : 13 % des femmes ont déjà dû utiliser une protection de fortune (tissu, papier toilette…). Un chiffre doublé depuis 2019, qui atteint 22 % chez les plus précaires.
Le baromètre met en évidence un lien fort entre précarité hygiénique et perte de dignité. 13 % des Français se sont déjà sentis mal à l’aise en raison de leur odeur corporelle, et 20 % à cause d’une mauvaise présentation. Ces chiffres explosent chez les jeunes, plus sensibles au jugement social : un tiers des moins de 35 ans en souffre. Le phénomène touche aussi 34 % des personnes en situation de pauvreté.
- Claudine,
58 ans, en situation d’invalidité : « J’allais au Secours Populaire ou aux Restos du
Cœur, mais maintenant, je préfère laisser ma place à ceux qui en ont encore
plus besoin. Il m’arrive souvent de manquer de lessive, alors je lave à la main
avec du savon, c’est lavé, c’est le principal. J’ai besoin de protections
contre les fuites urinaires. Avant d’en trouver dans une association, je
mettais de l’essuie-tout
».
L’action de
Dons Solidaires et de ses partenaires est plus que jamais essentielle.
Favoriser l’accès aux produits d’hygiène est non seulement une action indispensable
pour répondre à l’urgence et à un enjeu de santé publique, mais c’est aussi un
levier essentiel pour renforcer l’inclusion sociale.

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