Un étudiant qui préfère se priver d’un repas plutôt que de manquer de gel douche, une mère qui ne sort plus car elle n’a pas assez de couches pour changer son bébé, une famille qui doit se partager la même brosse à dents ou se priver de dentifrice… Autant de situations dont on ne parle pas car trop intimes et qui touchent profondément la dignité et l’estime de soi.
Et pourtant, ne pas pouvoir disposer de produits d’hygiène de base par manque de moyens est une réalité pour des millions de personnes en France, a révélé par le baromètre “Hygiène et précarité en France", Ifop pour Dons Solidaires. Une inégalité qui perdure dans le contexte d'inflation que nous vivons.
De plus en plus de publics touchés par la précarité hygiénique
La précarité hygiénique est bien souvent “oubliée”, éclipsée par la précarité alimentaire, la précarité énergétique, ou encore l’accès aux soins, qui sont tout autant des réalités aujourd’hui en France.
Mais le message de nos associations partenaires est sans appel : le manque de produits d’hygiène essentiels pour permettre aux personnes en précarité de vivre dignement est une problématique qui s'est amplifiée et qui continue de s'aggraver lourdement avec l’augmentation du coût de la vie.
Nous constatons au quotidien que les publics touchés par la précarité sont de plus en plus hétérogènes. En plus des personnes sans ressources, isolées, en situation de grande exclusion, ou sans domicile fixe, nous comptons parmi ceux qui ont besoin d’aide des personnes qui ont un emploi, un logement mais qui vivent une fragilité économique. Il n’est pas rare lors d’une maraude de voir des travailleurs venir faire la queue pour avoir un repas ou un kit de produits d’hygiène car ils n’arrivent pas à s'en sortir malgré leur emploi. Des situations toutes inacceptables contre lesquelles Dons Solidaires se mobilise au quotidien.
La précarité hygiénique, un facteur d’exclusion sociale
Les conséquences de la privation de produits d’hygiène au quotidien sont multiples : perte de confiance en soi, risques pour la santé, exclusion sociale, ...
Pour les jeunes, la précarité hygiénique est particulièrement mal vécue : perte de confiance, repli sur soi, renoncement à sortir et à une vie sociale essentielle à cette période de la vie…
Près d'1 jeune sur 5
est contraint de renoncer à l'achat de déodorant
par manque de moyens*
37% des jeunes
déclarent éviter des situations sociales en raison d'un sentiment de malaise par rapport à leur présentation*
Je préfère ne pas manger que de manquer de gel douche. Oui, il m’est arrivé de privilégier du gel douche à la nourriture. J’avais 7€ à la fin du mois, j’ai acheté du gel douche et je me suis nourrie de biscottes et de pain de mie pour un moment.
Jade, étudiante bénéficiaire de l’épicerie sociale du Mans.
La précarité menstruelle reste une problématique quotidienne pour 2,8 millions de femmes et jeunes filles qui ne disposent pas de suffisamment de protections hygiéniques en France.
Quand je n’ai pas de protections hygiéniques, système D, je mets du tissu. Pour mes filles c'est différent, elles vont à l’infirmerie du collège mais ça les gêne de demander.
Léa, mère célibataire, bénéficiaire de l’association, Together We Can
Lorsque la précarité touche les familles et parents isolés, elle se répercute directement sur leurs enfants et génère des inégalités dès la naissance. Plus de la moitié des parents bénéficiaires d’associations ont des difficultés pour acquérir des couches et plus largement des produits d’hygiène infantile.
Trouver des couches dans l’épicerie est très important car c’est très cher en grande surface. Avoir l’opportunité d’en bénéficier pendant quelques mois nous permet de belles économies.
Soumia, maman de 3 enfants, bénéficiaire de l’AEC Les Escourtines
Les associations de solidarité, un réel soutien pour des millions de personnes
Les témoignages remontés au quotidien par notre réseau d’associations partenaires révèlent que la mobilisation de tous est essentielle.
Nos bénéficiaires sont pour la grande majorité dans des situations très précaires. L'essentiel de leur budget est consacré à l'achat de nourriture. Notre partenariat avec Dons Solidaires nous permet de leur offrir la possibilité d'avoir accès à des produits tout aussi essentiel que la nourriture mais qui passent souvent au second plan dans leurs dépenses.
ASSOCIATION EPICEAS, AUBERVILLIERS
Ce qu'apporte Dons Solidaires à notre association c'est vraiment de pouvoir proposer des produits de qualité qui sont normalement chers. Nos bénéficiaires sont reconnaissants et attendent vos produits avec impatience. C'est pareil pour les couches pour bébé, ils sont tellement reconnaissants d'avoir des marques comme Pampers, car généralement ils ne peuvent se les payer. Merci.
LA MAIN TENDUE, EYSINES
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