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Pour la cinquième année, l’association Dons Solidaires publie son baromètre "Hygiène & Précarité en France", réalisé en partenariat avec l’IFOP. Les résultats de l'édition 2025 dressent un constat préoccupant : la précarité hygiénique touche un nombre important de Français et s’installe durablement dans le paysage social.
Une vulnérabilité économique persistante malgré le ralentissement de l’inflation
Alors même que l’inflation diminue, près d'un Français sur deux se déclare toujours vulnérable économiquement. Cette incertitude a des conséquences directes sur les achats du quotidien : 47 % de la population limite sa consommation de produits d'hygiène (gel douche, lessive, serviettes hygiéniques...).
Plus grave encore, 8 millions de Français doivent arbitrer entre l'achat de nourriture ou de produits d'hygiène. Une situation alarmante qui pousse certaines familles à se priver de produits essentiels.

La priorité, c’est le loyer. Lorsqu’on ne peut pas s’acheter de produits, on fait avec les moyens du bord : on utilise du shampoing pour se laver le corps ou inversement, du gel douche pour la tête. Pour économiser sur la lessive, je mets les vêtements à aérer pour éviter qu’il y ait des odeurs
Françoise, 63 ans, accompagnée dans l’une de nos associations partenaires.

En faisant un don de 1€ à Dons Solidaires, vous offrez 1 mois de lessive à une famille en précarité.
Des renoncements quotidiens aux produits essentiels
Contraints de limiter leurs achats en produits d’hygiène faute de moyens, de nombreux Français optent pour le système D :
11 millions
de personnes limitent leur consommation de papier toilette : c’est 3 fois plus qu’en 2019
8 millions
de Français espacent leurs shampoings pour économiser et réduire leur consommation d’eau
30%
des parents surveillent l’utilisation de gel douche et de shampoing de leurs enfants (+10 points par rapport à 2019
Des chiffres aussi alarmants par leur ampleur que par leur maintien à des niveaux inquiétants. Malgré un ralentissement de l’inflation, les personnes qui ont subi de plein fouet les crises successives peinent à sortir la tête de l’eau.
Et pour preuve, les niveaux de renoncement aux produits d’hygiène restent haut :
8%
renoncent au gel douche
9%
renoncent à la lessive
12%
renoncent au déodorant
La précarité menstruelle suit le même schéma
2,9 millions de femmes manquent régulièrement de protections menstruelles faute de moyens, les obligeant parfois à utiliser des protections de fortune (tissu, papier toilette...). C’est deux fois plus qu’en 2019 et en stagnation depuis 2 ans.

En faisant un don de 1€ à Dons Solidaires, vous offrez à une femme en précarité 2 mois de protections menstruelles.
En première ligne : les jeunes, les foyers monoparentaux et les catégories pauvres
Si les chiffres globaux de la précarité hygiénique sont particulièrement préoccupants, certaines catégories de la population y sont particulièrement confrontées. En effet, la précarité hygiénique touche davantage les jeunes et les foyers les plus précaires : 62 % des moins de 35 ans limitent leurs achats d'hygiène, et ce chiffre atteint 71 % chez les personnes en situation de pauvreté. De manière générale, ces groupes sont surreprésentés dans les statistiques liées à la précarité : si 7% de la population a recours à des structures d’aides pour se procurer des produits d’hygiène, ce chiffre atteint 33% des moins de 35 ans et 22% des personnes issues des catégories pauvres.
Parmi les plus touchés, les familles monoparentales ont été particulièrement fragilisées par les crises successives : 51% d’entre elles rencontrent souvent des difficultés à faire face à leurs dépenses. Dans ce contexte, leur quotidien est durement impacté : 35% d’entre eux ont déjà dû choisir entre l’achat de nourriture et de produits d’hygiène, contre 17% pour la population générale. Cette précarité touche également les parents de jeunes enfants : 23 % d’entre eux renoncent à l'achat de couches, un chiffre qui grimpe à 44 % chez les familles monoparentales.

En faisant un don de 1€ à Dons Solidaires, vous aidez un bébé à avoir des couches propres pendant 1 mois
Un impact profond sur la dignité et l'exclusion sociale
La précarité hygiénique ne se limite pas à des privations matérielles : elle affecte l'estime de soi et amène à l’isolement. 13 % des Français déclarent s'être déjà sentis mal à l'aise en raison de leur hygiène corporelle, un chiffre qui monte à 34 % chez les plus démunis.
Ce malaise se traduit par une exclusion progressive :
31%
évitent de sortir
28%
se sentent mal à l'aise au travail
15%
renoncent à aller travailler ou à passer un entretien d'embauche
Pour Claudine, 58 ans, la situation est devenue insoutenable : « J’ai besoin de protections contre les fuites urinaires. Avant d’en trouver dans une association, je mettais de l’essuie-tout et je restais chez moi. »
Face à l'urgence, une mobilisation indispensable
L'association Dons Solidaires alerte sur l'ampleur de cette crise. Dominique Besançon, Déléguée Générale de l'association, rappelle l'urgence d'agir : « 8 millions de personnes en France doivent choisir entre se nourrir et se laver. Nous devons nous mobiliser pour leur venir en aide. »
Depuis 2004, Dons Solidaires agit pour une société plus juste en facilitant l'accès aux produits de première nécessité aux plus démunis. En 2024, l'association a redistribué 10 millions de produits à travers un réseau de 1200 associations, aidant 1,3 million de personnes en situation de précarité.
Dans un contexte où les associations sont déjà sous pression, le soutien du plus grand nombre est crucial pour répondre à cette urgence sociale.
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